The gargouille game

The gargouille game
Ils sont jeunes, immortels, abîmés, mauvais, carnassiers et plein de vices. Bienvenue du côté des méchants, face à des perso détestablement attirant qui viennent de mettre au monde un nouveau jeu diabolique...

vendredi 29 novembre 2013

Bulletin d'avancée au 29/11/13

Nous en sommes donc à :

- 54 pages word
- 73054 sec (signes espaces compris)
- 12864 mots

Les chapitres 1 à 6 sont bouclés.

Le prologue n'est toujours pas écrit ni même trouvé.

Les 2 citations d'entrée et de fin ont été choisies.

Le chapitre 7 est au trois quarts finit.

Voilà voilà, à suivre....

samedi 23 novembre 2013

Extraits Chapitre 6

18h41. Avec le crépuscule je me levais. J'avais décidé qu'aujourd'hui serait un jour de gloire pour ma personne et ce, grâce à mon très cher Paul X. Je savais qu'il fermerait son cabinet à 20h et comme à son habitude, il irait rejoindre sa douce qui l'attendrait stupidement sur le stupide banc de ce stupide parc. Il resterait une demi heure avec elle et rentrerait chez lui, ou pas. En effet ce soir, j'avais prévu d'ajouter un peu de piment à sa vie bien trop propre...

19h55. Je n'avais aucuns plans, je n’étais pas faites pour imaginer des scénarios, je préférais les vivre. C'était Gabe qui s'en chargeait tout le temps. Malgré que ses idées soit toujours plus foireuses les unes que les autres, je n'avais jamais pris l'initiative d'établir mes propres règles. Ce soir serait une première ; et je comptait faire bien mieux que mon ignare de frère ! D'ailleurs le croiser maintenant étant la dernière de mes envies, je m’arrêtais quatre rues en amont du square. Il me fallait un instant de concentration.  

« Comment chopper Paul ? »

***

20.25. Je tachais d'expirer toute l’adrénaline qui me montait au cerveau dangereusement. Ce n'était pas le moment de se laisser aller, pas encore. Il allait falloir être forte, rusée ; mauvaise. Focalisée sur ma proie je passais outre les regards posés sur moi. J'ignorais si il s'agissait là de curiosité face à une apparente jeune fille fille esseulée fumant cigarettes sur cigarettes depuis maintenant 15 minutes, ou encore de la peur imperceptiblement déclenchée par l'avalanche de phéromones que je dégageais dans ce genre de moments, ou bien simplement de l’intérêt face à ma silhouette soigneusement et intelligemment apprêtée pour l'occasion . Sûrement un peu des trois.

20.33. Il arrivait. Déjà je pouvais sentir son parfum me titiller les narines. Il progressait sur l'avenue et mon odorat s’excitait sous ses pas. Dans moins d'une minute il serait à mon niveau. Ma respiration s'emballa. Je sortis une nouvelle cigarette. Trente, vingt neuf, vingt huit, vingt sept...

« Relax Sil, tu va nous attraper ce Paul en beauté et dans les règles... »

Quinze, quatorze, treize, douze... J'avais maintenant un contact visuel. Il marchait droit devant les mains dans les poches de son trois-quart gris. Il était beau, sage et confiant. Ses traits étaient détendus et avenants, signe qu'il venait de passer un bon moment. 
Quatre, trois deux, un...

« Maintenant ! »

— Docteur Vayant !
— Mademoiselle Brunel, bonsoir !


***
(un peu plus tard entre Paul et Sil)

Au fait, comment va votre dos ?
« Mon dos, merde.. »
Ah, mon dos, bien mieux merci !
« Non ! Quelle conne ! »
Mais c'est encore sensible, j'ai hâte de repasser entre vos doigts.
Pris au dépourvu il attrapa instinctivement nos deux verres. Le liquide brun et liquoreux s’ébranla en faisant crépiter les glaçons.
— Alors on regardera ça de plus près lundi. Vous savez, je repense souvent à vos cicatrices, reprit-il en m'indiquant une table libre.
Je grimpais sur le haut tabouret en usant de mon déhanché délicat de carnassier à l’affût. Il s'y hissa hésitant , telle la brebis flairant le loup.
Ah bon, il ne faudrait pas pourtant, je veux dire qu'elles non rien d'extraordinaires.
Vous rigolez, s'en est presque de l'art.
« De l'art ? Si tu savais mon pauvre... »
Tu aime l'art, Paul ?
Tout dépend du support.
Amusé, il n'avait pas relevé mon audace qu'il semblait apprécier. Il avait même sur-enchérit ! Je commençait à le cerner. C'était un homme intelligent et charmeur ; lui aussi avait un bon potentiel de prédateur dans sa catégorie.
Je suis d'accord. Il m'arrive de peindre... dévoilais-je du bout des lèvres.
Personne hormis Gabe n'avait la connaissance de ce passe temps personnel. Livrer à un humain des parcelles de ma vie ne m'enchantait pas, mais j'avais conscience que je ne réussirais à rien sans offrir un peu de moi même.
Vraiment ? Cela ne me surprend pas. Vous êtes une personne très étonnante Silver... 
Il vint accrocher son regard au mien et reprit.
— ... Celui qui t'as laissé en plan ce soir ne sait pas ce qu'il perd.
Je lui dégainais mon plus beau sourire, faussement embarrassée. Intimidé il me le rendit discrètement.
« Touché »
Mon petit mignon avait mordu à l'hameçon !
J’entendais son cœur suivre le rythme électrique de la musique. Je sentais le musc de la sueur commencer à perler sur sa peau. Je l'impressionnait. Je l'attirais tout en le faisant fuir. Il avait peur, mais adorait ce flot de nouvelles sensations que je lui procurais. Le désir et la curiosité l'emportaient sur son habituelle constance et loyauté envers Hélène. La salive m'en grimpât dans la gorge dangereusement. Je resserrais la prise de mes ongles plantés dans mon jean. Déglutissant, je me concentrais sur l'objectif de ma présence ici, au beau milieu d'un nid de jeunes chaires fraîches.

« Pauvre Paul, si seulement tu ne possédait pas la vulnérabilité de l'humain, on aurait pu bien s'entendre toi et moi...  ».




vendredi 22 novembre 2013

Sondage: Quelle citation pour Crève-Pierres ?

Alors j'aimerais insérer une petite citation avant le début du roman, une phrase qui rappellerais l'intrigue générale, le coté bestial surnaturel et la passion, mais aussi l'amour, la jalousie, la violence, la rage, l'amitié, le doute...

En voici donc quelques unes qui me parlent, qu'en pensez vous ? Une ou des préférences ? D'autres propositions ?


L'amitié peut avoir un doux crépuscule ; l'amour ne connaît que le jour ou la nuit.
De toutes les Paroisses (1913)
Citations de Anne Barratin

L'espère! Quel joli nom pour désigner l'affût, l'attente du chasseur embusqué, et ces heures indécises où tout attend, espère, hésite encore entre le jour et la nuit. L'affût du matin un peu avant le lever du soleil, l'affût du soir au crépuscule.
Lettres de mon moulin (1866), En Camargue
Citations de Alphonse Daudet

 Tout crépuscule est double, aurore et soir. Cette formidable chrysalide qu'on appelle l'univers trésaille éternellement de sentir à la fois agoniser la chenille et s'éveiller le papillon.
Philosophie, Commencement d'un livre
Citations de Victor Hugo

Tout sadisme semble la volonté délirante d'une impossible possession
                              De André Malraux                                 
   Extrait de Le Triangle noir 

La cruauté est le remède de l'orgueil blessé.
de Friedrich Nietzsche
Extrait de Le gai savoir

Vous pouvez laisser votre avis en com juste en dessous 

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V

jeudi 14 novembre 2013

Bulletin d'avancée au 14/11/13

Petit bilan du jour


Nous en sommes donc à :

- 26 pages
- 45235 sec (signes espaces compris)
- 8271 mots

Les chapitres 1 à 5 sont bouclés (enfin le 5 quasiment)
EDIT: chapitre 5 bouclé dans la soirée
Le prologue n'est toujours pas écrit ni même trouvé.

Voilà voilà, à suivre....

mercredi 13 novembre 2013

Mon casting pour incarner Gabe...



Joseph Morgan, alias le méchant  vampire Klaus de Vampire Diaries !


 Je vois Gabe aussi lunatique, profitant de son sourire charmeur et jouant de sa bille de clown...




 ...tout en pouvant être des plus sadique, rancunier et violent...



Mon casting pour incarner Sil...



Phoebe Tonkin, que j'ai découverte dans la série The Secret Circle et qui joue aussi maintenant dans Vampire Diaries !







Ici dans ses bons jours, et en dessous dans ses moins bons... Tout comme Sil quoi...


Qu'en pensez vous? Auriez vous vu ou imaginé quelqu'un d'autre? Dîtes moi tout !

mardi 12 novembre 2013

Extraits chapitre 5

—  Déjà là ?
Et merde, mon cher père était très certainement la dernière chose à mettre en travers de mon chemin à ce moment là. Mes nerfs étaient encore emmêlés dans tout un bordel de sentiments négatifs. Me battre avec lui et me taper ses sermons de repentis était bien les dernières choses dont j'avais envie.
— Parles pour toi, t'es pas au boulot ? répondis-je tout de même de ma voix la plus clémente possible.
— Non, pas ce soir, je suis de repos.
— Cool.
Je pressa le pas en direction de ma chambre espérant avorter ce prémisse de conversation mais il poursuivit.
— Que dirais tu de faire quelque chose ensemble, ce n'est pas comme si les occasions se bousculaient...
Cette requête des plus inattendue me figea dans mon élan et m'en coupa la langue. Il m'avait pris au dépourvus le bougre ! Je soupirai alors pour toute réponse.
— ... C'est pas comme si non plus on vivait sous le même toit, l'entendis-je marmonner.
— Papa... tu vois... c'est pas comme si on avait beaucoup d’intérêts communs, non plus.
— Très bien, tachons justement d'en trouver un, non?

***
Déjà j'avais tourné les talons et me trouvais au milieu du couloir, à deux pas de la porte de ma chambre, prête à en détruire le contenu ou à me défenestré afin d'aller passer mes nerf quelque part et sur un pauvre quelqu'un !
Mais ce soir là, il n'avait pas totalement rien compris...
— Je sais que tu t’intéresse à nos recherches sur le jour, je sais que c'est toi qui à dérobé mes comptes rendus à ce sujet, je sais aussi que tu as saccagé les tombes des St Louis... Je sais aussi que tu n'y a rien trouvé...
— Je t'écoute.
— Le club à une importante nouvelle à nous annoncer ce soir, je pense que tu devrais venir.
[i]" Touché..."[/i]
Il avait vu juste, il n'était pas si perdu que ça on dirait. Ce soir là, il avait gagné.
— Très bien, allons-y !

***

21h50. Projet Azarine... c'était le nom top secret du super meeting de ce soir. Ça ne me parlais pas. Il avait été griffonné à la craie sur le tableau de la salle où nous nous trouvions. Les tables avaient été arrangées de manière à former à un grand U. Mon moi intérieur hésitait en le désespoir et la jubilation. En effet, ainsi disposées, chaque convives avait le loisir d'épier ouvertement ses voisins...
[i]"Si Gabe apprend que je me suis fait embrigader à une réunion du Club il va me bouffer..."[/i]
J'avais vraiment intérêt à ramener quelque chose de concret si je ne voulais pas en entendre parler durant les cent prochaines années.
— C'est quoi Lazarine? tentais-je auprès de mon père.
— Qui, est plus juste ma fille, qui... et c'est Azarine, pas Lazarine.
— Très bien, et alors ? C'est qui ? Pourquoi ce nom ? Et d'ailleurs, à quel projet tu viens de m'intégrer, j'aimerais bien savoir ?
Je vis ses sourcils passer par dessus la monture de ses lunettes de surdoué, outragés, puis redescendre dans un long soupir. Malheureusement, je n'eu pas le plaisir de l'entendre déblatérer un de ses fameux pavés soporifiques et moralistes, alors que pour une fois il aurait pu être instructif. En effet trois membres du club des "Gargouilles Anonymes" comme les appelaient Gabe, vinrent prendre place sur l'estrade au pied du tableau noir. J'en déduis que j'avais face à moi leurs boss, sous boss, et la secrétaire du duo...

***

Minuit. Mettre la main sur Gabe relevait à chaque fois du miracle. C'était toujours lui qui venait me trouver aux grès de ses envies et surtout de ses besoins vitaux du moment. A l'instar de son sosie de grand frère Issac, ils étaient des gargouilles nomades comme on en fait plus, des vraies de vraies. Bien qu'ils ne quittaient jamais la région, ils élisaient domicile un peu partout aux alentours. Leurs planques leurs servaient exclusivement à dormir en sécurité durant le jour. Greniers poussiéreux, cimetières lugubres, champs, bois, bâtiments désaffectés ou domiciles humains vacants; peu leurs importaient.Après avoir passé en revue ses derniers points de chute en vain, je me rendis au manoir des Desavoie, la famille de la belle Hélène. Je reconnu très vite l'odeur si familière de bête sauvage qu'était Gabe. Il s'était frotté à chaque arbre, chaque pierre, et chaque brin d'herbe sur au moins 10 kilomètres à la ronde. Le con, il avait marqué son territoire! Aucunes gargouilles de France ne pourraient maintenant louper l'info de sa chasse gardée. Je suivis donc le fil de ses jets d'urine et compagnie, et remonta sa trace pour le débusquer lui et son frérot dans un hôtel à la lisière de l'autoroute.

samedi 9 novembre 2013

Extraits chapitre 3 et 4

— J’ai la dalle Sile, fit-il en s’affalant sur mon canap’.
— C’est cool.
— Allez quoi, on va pas attendre que l‘un de nous réussisse ce pari à la con pour pouvoir re-bouffer ?
— Hum… Rencontrerais tu quelques embuches avec blondie, mon frère ?
— Non.
Au vues de la grosse veine qui martelait sa tempe, j’en conclu le contraire.
— Elle est plus coriace que prévu, m’avoua-t-il alors.
Sans surprise, il eut néanmoins vite fait de détourner le sujet.
— Qu’est ce tu gribouille encore ?
— C’est un flocon de neige, errant dans la tempête.
— Noir ? T’a jamais vu la neige ou quoi ?
Son caractère de mâle dominant refusait de s’abaisser à la faiblesse de l’échec, surtout devant moi. Son auto-estime à vif, il venait renverser sa colère sur mon chef d’œuvre.
— Tu vois Gabe, ta remarque débile ne fait que confirmer le fossé entre mon génie, et ta débilité profonde…

:::

La peau nue et mate de mon frère était maculée de sang séché. Les tatouages divers et variés qui parcouraient son corps, bavaient des trainées noirâtres qui s’effritaient. La pin-up rétro et ringarde dessinée sur son cœur avait la tête enfouit sous un nuage de crasse. Seules ses stupides jambes effilées en ressortaient ; s’en était presque de l’art.
Comme je m’en doutais, mon estomac commençait déjà à marmonner. Pourtant, si je gardais ce diner, j’aurais la paix avec moi-même pour une bonne semaine. Je me forçai donc à l’ignorer et commençai à démêler ma tignasse rebelle. Terre, caillots, feuille mortes ; débris humains et sauvage se livraient combats dans mes boucles brunes.
J’entendis alors ma porte fenêtre coulisser. Je reconnu le chuintement des ailes de Gabe briser le silence de ce lendemain noir comme je les hais. Il était parti, enfin.

:::

Moi, j’avais rendez-vous. Paul X m’attendait à son cabinet afin d’exercer ses mains expertes sur mon dos douloureux. Et quelles mains…

— Mlle Vayant ?
— Oui.
— A nous.
Niark niark niark. Je sentais l’étau de mon génie sadique se refermer sur mon pauvre mignon. Sa blouse blanche me cachait son corps mais son sourire était amplement suffisant. Ses cheveux bruns et courts me rappelaient ceux de Gabe, en plus net et mieux ajustés au niveau de la nuque et des oreilles. Lui il n’avait pas d’écarteur dévorant ses lobes. Il avait de parfaites petites oreilles à croquer. Il ne sentait pas non plus le gibier sauvage malgré qui soit bien la proie, et non le fauve. Je ravalai alors un élan de salive et suivis mon bellâtre dans son cabinet.


:::
Il m’indiqua le lit médical de la main. J’accrochai mon regard au sien mais il fuyait, déjà. A l’inverse, son cœur résista et s’emballa, lui. Alors je retirai mon pull de cachemire gris et laissa ses fibres électriser ma peau à leurs passage. Avec les crépitements, je perçus les rythmes vitaux du docteur Brunel réagir. Je vins donc poser mon séant sur sa table et attendis. Il se plaça face à moi et entreprit de me manipuler la nuque. Son torse s’offrait à mes sens. Son odeur divine de mâle dans la force de l’âge vint me chatouiller les narines. Je pouvais maintenant écouter le bercement de son sang couler dans ses veines, l’air entrer et sortir de ses poumons, et l’arôme de ses expirations me faire de l’œil.  Mon estomac gronda.
— Détendez-vous, m’ordonna-t-il. Ne vous retenez pas.
[i]C’est cela. Tu as bien de la chance que j’ai encore cette catin sur le ventre mon mignon. Manquerais plus que je la degobille sur toi d’ailleurs…[/i]

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— Je vous conseille de revenir me voir dans une semaine, histoire de vérifier tout ça !
— Très bien. Merci beaucoup en tout cas. Vos doigts ont fait des miracles on dirait. Je me sens déjà bien mieux. Je tuerais bien pour vous avoir sous la main h24.
Je vis le sang monter à ses joues et un sourire naitre sur ses lèvres.
— Et bien tout le plaisir était pour moi. A la semaine prochaine Mlle Vaillant.
[i]A bien plus tôt, Paul…

Extraits chapitre 2

03h20. Cimetière de St. Voiron.
Gabe me dévisageait perplexe tendit que j’étudiais la rouille de ce vieux portail forgé.
— Je croyais que cet endroit était fermé depuis des siècles ?
— Il l’est.
— Encore un de tes plans foireux Sil ?
— Ce n’est pas parce qu’il est fermé qu’on ne peut pas y rentrer. Tu en es ou non ?
— Par ce que j’ai mieux à faire peut être ?
— Rien ne t’oblige à venir ! Surtout pas moi…
— Allez, bouges ton petit cul et ouvre ! Puis une fois dedans, tu me diras peut être ce qu’on fou vraiment là !

::::
Poussée par la rage, j’enfonçai à mon tour les trois cercueils sur ma gauche. Je foulais et retournais la mélasse d’ossements spongieux uns à uns, en vain.
—Et merde, merde, et re-merde !
—Allez, bébé, à quoi tu t’attendais, sérieusement ?
—Tu ferais mieux de la fermer ! C’est pas le moment !
—Tu sais quoi, j’ai quelque chose d’autre qui devrait te plaire.
— J’ai pas envie de baiser Gabe, et tes plans de pute à la con, non merci. Trouve toi un autre bouche trou.
—Tout de suite… Nan, je pensais à un truc bien plus bandant. Allez, viens, on se barre et je t’explique en route.

:::
Ce soir-là, peu de temps après mon réveil, Gabe m’avais dessapé lui-même. Il était arrivé par mon balcon, déjà nu, et prêt. Tout son être était sur-animé d’une étincelle de vie dont je connaissais la signification, même s’il s’en était venté toute la veille. Ma gargouille préférée nous avait trouvé un butin de premier choix et s’en léchait les babines. Dans ces moments-là, le suivre dans son délire était toujours une bonne idée. Pour la dose d’adrénaline et de plaisir qui en découlerait, d’abord, mais aussi et surtout que, tel un lion en cage affamé et excité, un Gabe dans cet état n’était pas bon à contrarier. J’y ai plusieurs fois semé des bouts d’ailes, et de moi-même. Mais aussi le peu de sagesse qui m’habitait encore, et de gros morceaux de mon faux cœur de pierre.
Ce soir-là donc, la petite chose qu’il avait dégotée était effectivement, exquise. Malgré la pute de l’avant-veille toujours sur l’estomac, la salive m’en montât à la gorge. Dans ce parc, perchés à la cime d’un chêne urbain et époumoné, les effluves d’un sang frais, sain et riche, me caressait les sens.  La gazelle était là, seule, assise sur un banc de bois rongé par l’humidité et la rudesse de multiple hiver. Ses deux mains croisées proprement sur les genoux, elle jetait de timides regards inquiets et pleins d’espoir autour d’elle.

:::

—Je t’ai promis quelque chose d’amusant, tu te souviens ?
Je détournai la tête, fuyant ses iris dorés telle une gamine boudeuse. Moqueur, il reprit.
—Je te présente Helene Desavoie et Paul X.
—Paul X ? Le mec t’inspire pas, c’est ça ?

On avait toujours aimé donne des noms réalistes à nos victimes. Nous en faisions des listes et certains diminutifs nous replongeaient dans des parties de chasse et de jambes en l’air inoubliables. Ce soir, Gabe manquait sérieusement d’imagination.

—Ce sont leurs vrais noms, simplement, j’ai oublié celui de notre homme…
—Leurs vrais prénoms ? Qu’est-ce qui te prend mon vieux, je te reconnais plus ?
—La petite me plait, vraiment. Quand je l’ai croisé la première fois, ici, [i]seule et pleine de grâce[/i], je lui aurais bien sa fête à l’instant. Puis j’ai vu ce type, pour lequel elle donnerait sa propre vie. Je suis sûre que toi, tu ne donnerais pas la tienne pour moi ?!
—C’est clair… t’a vu ta tronche ?
—Vas te faire ! Je te propose un jeu, t’en es ?

Extraits Chapitre 1

23h55. Gabe gueulait et frappait à ma porte comme un dératé. Mollement, je sortis le nez de mes sombres gribouillages et daignais répondre à l’excité avant qu’il n’ameute tout l’immeuble.
— Quoi ?
—  J’ai la dalle Sile, et faut vraiment que je baise.
—  Et alors tu as pensé à moi…
—  Non, je pensais plutôt à une pucelle en chaleur.
—  Alors désolé, je ne peux rien pour toi.

::::

Déjà, Gabe s’impatientait sur le balcon. Il sautillait d’un pied sur l’autre, pris entre le froid et l’excitation. Il avait laissé la porte fenêtre grande ouverte, permettant à l’air vivifiant de novembre de pénétrer la pièce à sa guise. Le parfum de la nuit qui s’y engouffra m’électrisa et, en un réflexe épidermique, mon corps répondit.  Ma lampe de chevet s’écrasa au sol où quelques livres de poche vinrent la retrouver. J’enfonçai la boule de nos fringues dans mon placard et sorti avant d’endommager un peu plus ma pauvre piaule. Gabe m’attrapa et plaqua son torse contre mon dos. Ses bras nus et recouverts de tatouages stupides m’écrasaient la poitrine. A ce stade, il gagnait toujours. Puis il nous jeta tous deux dans le vide. Le long de notre chute, je laissai la morsure du froid me bruler la peau. Je laissai la chaleur de son corps contrôler le mien. Mon cœur vibrait enfin. Juste avant de toucher le sol, je dépliai violement mes ailes et envoyai valser celui qui me retenais prisonnière. Gabe ce servit de cet élan pour me devancer et choisir ainsi notre futur destination. C’était un jeu puéril que nous avions instauré, comme tant d’autre avec le temps.

:::

Tournant la tête vers moi, il m’offrait maintenant un sourire lubrique. Ses canines carmin se dévoilèrent, et ses lèvres vinrent chercher les miennes. Léchant mon visage jusqu’à la dernière goutte de sang, il parcourait de ses doigts mon corps nu qu’il connaissait tant. Je m’abandonnai à sa langue experte, tout en aiguisant mes griffes sur son dos de craie. Dans le frou frou de nos ailes emmêlées, il m’offrait la luxure, et le paradis que nous n’aurions jamais.

:::


Avec les premiers rayons soleil, je tâtais de ma joue la chaleur du jour venant réchauffer les carreaux. Appréciant sa tiédeur, savourant sa puissance, je laissai mon corps retrouver à reculons son tombeau de grès. Alors, telle une statue implorante, je m’endormis et me figeai ainsi face au monde qui lui, s’éveillait sans moi.

Le pitch...

 L'histoire se déroule à Lanistère dans la campagne Française et débute par un nouveau pari lancé entre deux jeunes gargouilles Sil (Silver) femelle de 25ans et Gabe (Gabriel) de 29ans. Gabe a en effet en tête un tout nouveau jeu dont il s'empresse de faire part à sa sœur et partenaire Sil avec qui il entretient de forts liens aussi amicaux que charnels et destructeurs.

Le pari en question  = Conquérir le cœur respectif d'un jeune couple d'humains fraîchement fiancés et dont la jeune future mariée Hélène De Savoie (20 ans) a promis virginité jusqu'au mariage au charmant  Paul Vaillant (27ans).

Sil accepte ce nouveau jeu par dépit afin de rompre l'ennui qui la ronge. Elle reconnait néanmoins la haute valeur du défis de part le rang social aisé, la fraîcheur et la candeur des deux petits humains maintenant devenus proies et futur mets de choix...


Petit clin d’œil au film Cruel intention, grosse source d'inspiration pour l'intrigue de Crève-Pierres =

Petite présentation du bébé...

Titre du roman : Crève-pierres

Genre et/ou sous-genre : Urban Fantasy ~ Bit.Lit

Public visé : Adulte et jeune adulte avertis


Nombre de signes/mots prévus : 


Sortant d’un pavé de 900 000 sec actuellement en correction, je vise plus petit ce coup-ci. J’ai envie de me faire plaisir et d’écrire du frais, de l’instantané, du court, enfin… plus court.  Je dirais entre 100 000 et 150 000 sec pour ce second roman, qui sera donc en fait, une Novella !



En bref : 

Crève-pierres sera un semblant de remake sauce Bit.Litt, des Liaisons Dangereuses (sans le côté épistolaire), un peu comme dans les films Cruel Intentions/Sexe intention. 
Il va donc ce créer un « carré amoureux » (partant d’un jeu puéril parmi plein d’autre), entre deux créatures de l’imaginaire (un couple libertin de gargouilles carnivores ayant parfois l’apparence humaine et s’ennuyant ferme, pour faire simple) et un jeune couple de fiancés humains et mignonnets.
Le lecteur découvrira l’histoire à travers les yeux de la femelle gargouille, Sil (diminutif de Silver), 23 ans. 


Mes points forts :

- Du temps libre (enfin, entre deux bibs et une couche car j'ai un tout petit bébé, un vrai en chair et en os cette fois). 
- Une sacrée imagination (dixit : mes betas-lecteurs).
- L’envie de mettre au monde ce nouveau bébé, et ma persévérance. 


Mes points faibles :

- Mon niveau encore vert en écriture. Je me suis lancée il y un an et demi avec Lettres de lumière, mon premier roman. Je n’avais aucune connaissances en écriture et j’ai tout appris sur le tas grâce aux betas-lectures sur cocy et à mes dévoués betas-lecteurs. 
- Ma piètre orthographe.
- Mon manque de confiance en moi concernant la possible qualité/intérêt de  mes écrits.


Outils / méthodes utilisés : 

 - mon PC !  (word , internet, google, wikipedia, et le dico des synonymes en ligne ).
 - l’application « notes » de mon portable.
 - mes petits doigts et mon cerveau (Je n’ai pas besoin de motivation ou remontant particulier, je marche à l’envie. Envie d’écrire = j’écris, pas envie = je n’écris pas. Je ne me force jamais, c’est un plaisir pas une tache).


Bien que ce soit toujours de la Bit.Litt, et donc du même genre que mon premier roman (Lettres de lumière), ce second bébé en est aux antipodes. Mes perso principaux ne sont plus ado mais adultes (bien que jeune adulte, 25 ans, ayant moi-même cet âge, je serais bien incapable d’écrire dans la peau de personnage de plus de 30 ans). Ce sont toujours des créatures de Bit.lit, mais ils n’ont plus d’ailes fragiles, ni de pouvoirs féeriques qui font rêver. Ils ne courent plus après leur vie et leurs passions. Ils sont abimés, mauvais, carnassier, et plein de vices. On se trouve en fait cette fois-ci du côté des méchants, face à des perso détestablement attirant. Il y a du sang, du sexe et un complot diabolique. Les mots sont souvent crus et l’ensemble en ressort parfois un peu trash, je l’avoue (il y aura du tri dans les extraits). Je n’aurais jamais pu écrire ça en premier lieu. L’envie m’est venue lorsque je me suis retrouvée confrontée aux limites des perso de Lettres de Lumière. En bonne Bit. Lit, il y a bien sûr toujours de l’amour, mais il est violent, et douloureux. Bref, pour ceux qui ont lu mes premiers écrits, bienvenue maintenant dans les premiers pas du côté obscure de ma plume.