The gargouille game

The gargouille game
Ils sont jeunes, immortels, abîmés, mauvais, carnassiers et plein de vices. Bienvenue du côté des méchants, face à des perso détestablement attirant qui viennent de mettre au monde un nouveau jeu diabolique...

samedi 9 novembre 2013

Extraits chapitre 2

03h20. Cimetière de St. Voiron.
Gabe me dévisageait perplexe tendit que j’étudiais la rouille de ce vieux portail forgé.
— Je croyais que cet endroit était fermé depuis des siècles ?
— Il l’est.
— Encore un de tes plans foireux Sil ?
— Ce n’est pas parce qu’il est fermé qu’on ne peut pas y rentrer. Tu en es ou non ?
— Par ce que j’ai mieux à faire peut être ?
— Rien ne t’oblige à venir ! Surtout pas moi…
— Allez, bouges ton petit cul et ouvre ! Puis une fois dedans, tu me diras peut être ce qu’on fou vraiment là !

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Poussée par la rage, j’enfonçai à mon tour les trois cercueils sur ma gauche. Je foulais et retournais la mélasse d’ossements spongieux uns à uns, en vain.
—Et merde, merde, et re-merde !
—Allez, bébé, à quoi tu t’attendais, sérieusement ?
—Tu ferais mieux de la fermer ! C’est pas le moment !
—Tu sais quoi, j’ai quelque chose d’autre qui devrait te plaire.
— J’ai pas envie de baiser Gabe, et tes plans de pute à la con, non merci. Trouve toi un autre bouche trou.
—Tout de suite… Nan, je pensais à un truc bien plus bandant. Allez, viens, on se barre et je t’explique en route.

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Ce soir-là, peu de temps après mon réveil, Gabe m’avais dessapé lui-même. Il était arrivé par mon balcon, déjà nu, et prêt. Tout son être était sur-animé d’une étincelle de vie dont je connaissais la signification, même s’il s’en était venté toute la veille. Ma gargouille préférée nous avait trouvé un butin de premier choix et s’en léchait les babines. Dans ces moments-là, le suivre dans son délire était toujours une bonne idée. Pour la dose d’adrénaline et de plaisir qui en découlerait, d’abord, mais aussi et surtout que, tel un lion en cage affamé et excité, un Gabe dans cet état n’était pas bon à contrarier. J’y ai plusieurs fois semé des bouts d’ailes, et de moi-même. Mais aussi le peu de sagesse qui m’habitait encore, et de gros morceaux de mon faux cœur de pierre.
Ce soir-là donc, la petite chose qu’il avait dégotée était effectivement, exquise. Malgré la pute de l’avant-veille toujours sur l’estomac, la salive m’en montât à la gorge. Dans ce parc, perchés à la cime d’un chêne urbain et époumoné, les effluves d’un sang frais, sain et riche, me caressait les sens.  La gazelle était là, seule, assise sur un banc de bois rongé par l’humidité et la rudesse de multiple hiver. Ses deux mains croisées proprement sur les genoux, elle jetait de timides regards inquiets et pleins d’espoir autour d’elle.

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—Je t’ai promis quelque chose d’amusant, tu te souviens ?
Je détournai la tête, fuyant ses iris dorés telle une gamine boudeuse. Moqueur, il reprit.
—Je te présente Helene Desavoie et Paul X.
—Paul X ? Le mec t’inspire pas, c’est ça ?

On avait toujours aimé donne des noms réalistes à nos victimes. Nous en faisions des listes et certains diminutifs nous replongeaient dans des parties de chasse et de jambes en l’air inoubliables. Ce soir, Gabe manquait sérieusement d’imagination.

—Ce sont leurs vrais noms, simplement, j’ai oublié celui de notre homme…
—Leurs vrais prénoms ? Qu’est-ce qui te prend mon vieux, je te reconnais plus ?
—La petite me plait, vraiment. Quand je l’ai croisé la première fois, ici, [i]seule et pleine de grâce[/i], je lui aurais bien sa fête à l’instant. Puis j’ai vu ce type, pour lequel elle donnerait sa propre vie. Je suis sûre que toi, tu ne donnerais pas la tienne pour moi ?!
—C’est clair… t’a vu ta tronche ?
—Vas te faire ! Je te propose un jeu, t’en es ?

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