The gargouille game

The gargouille game
Ils sont jeunes, immortels, abîmés, mauvais, carnassiers et plein de vices. Bienvenue du côté des méchants, face à des perso détestablement attirant qui viennent de mettre au monde un nouveau jeu diabolique...

mardi 12 novembre 2013

Extraits chapitre 5

—  Déjà là ?
Et merde, mon cher père était très certainement la dernière chose à mettre en travers de mon chemin à ce moment là. Mes nerfs étaient encore emmêlés dans tout un bordel de sentiments négatifs. Me battre avec lui et me taper ses sermons de repentis était bien les dernières choses dont j'avais envie.
— Parles pour toi, t'es pas au boulot ? répondis-je tout de même de ma voix la plus clémente possible.
— Non, pas ce soir, je suis de repos.
— Cool.
Je pressa le pas en direction de ma chambre espérant avorter ce prémisse de conversation mais il poursuivit.
— Que dirais tu de faire quelque chose ensemble, ce n'est pas comme si les occasions se bousculaient...
Cette requête des plus inattendue me figea dans mon élan et m'en coupa la langue. Il m'avait pris au dépourvus le bougre ! Je soupirai alors pour toute réponse.
— ... C'est pas comme si non plus on vivait sous le même toit, l'entendis-je marmonner.
— Papa... tu vois... c'est pas comme si on avait beaucoup d’intérêts communs, non plus.
— Très bien, tachons justement d'en trouver un, non?

***
Déjà j'avais tourné les talons et me trouvais au milieu du couloir, à deux pas de la porte de ma chambre, prête à en détruire le contenu ou à me défenestré afin d'aller passer mes nerf quelque part et sur un pauvre quelqu'un !
Mais ce soir là, il n'avait pas totalement rien compris...
— Je sais que tu t’intéresse à nos recherches sur le jour, je sais que c'est toi qui à dérobé mes comptes rendus à ce sujet, je sais aussi que tu as saccagé les tombes des St Louis... Je sais aussi que tu n'y a rien trouvé...
— Je t'écoute.
— Le club à une importante nouvelle à nous annoncer ce soir, je pense que tu devrais venir.
[i]" Touché..."[/i]
Il avait vu juste, il n'était pas si perdu que ça on dirait. Ce soir là, il avait gagné.
— Très bien, allons-y !

***

21h50. Projet Azarine... c'était le nom top secret du super meeting de ce soir. Ça ne me parlais pas. Il avait été griffonné à la craie sur le tableau de la salle où nous nous trouvions. Les tables avaient été arrangées de manière à former à un grand U. Mon moi intérieur hésitait en le désespoir et la jubilation. En effet, ainsi disposées, chaque convives avait le loisir d'épier ouvertement ses voisins...
[i]"Si Gabe apprend que je me suis fait embrigader à une réunion du Club il va me bouffer..."[/i]
J'avais vraiment intérêt à ramener quelque chose de concret si je ne voulais pas en entendre parler durant les cent prochaines années.
— C'est quoi Lazarine? tentais-je auprès de mon père.
— Qui, est plus juste ma fille, qui... et c'est Azarine, pas Lazarine.
— Très bien, et alors ? C'est qui ? Pourquoi ce nom ? Et d'ailleurs, à quel projet tu viens de m'intégrer, j'aimerais bien savoir ?
Je vis ses sourcils passer par dessus la monture de ses lunettes de surdoué, outragés, puis redescendre dans un long soupir. Malheureusement, je n'eu pas le plaisir de l'entendre déblatérer un de ses fameux pavés soporifiques et moralistes, alors que pour une fois il aurait pu être instructif. En effet trois membres du club des "Gargouilles Anonymes" comme les appelaient Gabe, vinrent prendre place sur l'estrade au pied du tableau noir. J'en déduis que j'avais face à moi leurs boss, sous boss, et la secrétaire du duo...

***

Minuit. Mettre la main sur Gabe relevait à chaque fois du miracle. C'était toujours lui qui venait me trouver aux grès de ses envies et surtout de ses besoins vitaux du moment. A l'instar de son sosie de grand frère Issac, ils étaient des gargouilles nomades comme on en fait plus, des vraies de vraies. Bien qu'ils ne quittaient jamais la région, ils élisaient domicile un peu partout aux alentours. Leurs planques leurs servaient exclusivement à dormir en sécurité durant le jour. Greniers poussiéreux, cimetières lugubres, champs, bois, bâtiments désaffectés ou domiciles humains vacants; peu leurs importaient.Après avoir passé en revue ses derniers points de chute en vain, je me rendis au manoir des Desavoie, la famille de la belle Hélène. Je reconnu très vite l'odeur si familière de bête sauvage qu'était Gabe. Il s'était frotté à chaque arbre, chaque pierre, et chaque brin d'herbe sur au moins 10 kilomètres à la ronde. Le con, il avait marqué son territoire! Aucunes gargouilles de France ne pourraient maintenant louper l'info de sa chasse gardée. Je suivis donc le fil de ses jets d'urine et compagnie, et remonta sa trace pour le débusquer lui et son frérot dans un hôtel à la lisière de l'autoroute.

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